Par david Xoual

Tout juste récompensé d’une palme d’honneur au dernier festival de Cannes, l’acteur américain a longtemps végété dans l’ombre de son patriarche avant de se faire un prénom en tant que producteur puis acteur star des années 80-90. Un documentaire diffusé sur Arte retrace le parcours de ce fils de

Derrière son look de golden boy période Reagan – cheveux gominés, fossette et mâchoire carrée -, il y a un cœur et un cerveau bien fait. Dans Michael Douglas, le fils prodige le réalisateur Amine Mestari réussit à percer la carapace d’un monstre du cinéma. Un acteur américain qu’on pourrait croire comme les autres, maitre des illusions, passeur de pommade, virtuose du marketing made in Hollywood… Force est de constater que non. Bien évidemment, Michael sait y faire, manie le storytelling à la perfection. Et pourtant, il se dégage de ce portrait du comédien de Wall Street, Basic Instinct et Traffic quelque chose de particulier. A rebours des documentaires hagiographiques, Michael Douglas se livre sans concession et avec une sincérité que l’on retrouve souvent chez les hommes et les femmes au sommet de leur gloire. La fin est proche, le cancer est passé par là, le garçon, fils du grand Kirk, n’a plus rien à prouver. Ni à lui ni à personne. Il évoque ses problèmes de drogue, le cinéma, sa sexualité, son rôle de père démissionnaire entre deux flash-backs sur sa carrière hors normes. L’aventure débute à Broadway où ses parents brûlent les planches quand ils décident de tout plaquer pour Hollywood. Là-bas, le père se fait rapidement un nom délaissant femme et enfants. Kirk Douglas devient la star des années 50 tandis que Michael retourne à New York avec sa mère divorcée. Pas pour longtemps. Retour à Los Angeles où en pleine période hippie l’étudiant Douglas s’essaye au happening et au théâtre. Son père le trouve très mauvais et lui conseille de devenir avocat. Il en faut plus pour décourager un Douglas. Michael récidive, son père loue sa prestation. Suivront des années de galère et une percée sur le petit écran avec la série Les rues de San Francisco en 1972. Puis l’avènement quand Michael Douglas rachète les droits du roman Vol au-dessus d’un nid de coucou, des droits que possédait son père. L’adaptation ciné est un OVNI et un triomphe avec notamment un Oscar du meilleur producteur pour le fiston. La suite est à découvrir sur Arte…

Michael Douglas, le fils prodige, Amine Mestari, Arte.tv