Par la rédaction

7 français sur 10 déclarent percevoir le lien entre leurs choix de consommation et l’avenir de la planète*.

C’est dans ce contexte que depuis 2019, Sauvage Méditerranée, fondée en 2019 par Emmanuel Laurin, transforme les déchets en bijoux et sacs produits directement à partir de plastiques ramassés dans la nature et de filets de pêche récupérés auprès des pêcheurs dans son atelier à Aix-en-Provence. L’association est composée d’une dizaine de membres bénévoles, ingénieurs, designers, stylistes qui mettent leurs connaissances et compétences en commun au service de la valorisation des déchets sauvages. Depuis 2020, Sauvage Méditerranée propose aussi aux citoyens de payer avec les déchets… qu’ils ramassent dans la nature. 

Le processus complet de transformation se divise en plusieurs étapes : vélo-nettoyage, broyage, fonte, usinage ou encore injection afin de transformer les déchets en bracelets, boucles d’oreilles, sacs en filet de pêche.  Tous les produits sont également consignés à hauteur de 10% de leur prix.

Sauvage Méditerranée s’appuie sur un réseau de 26 associations allant de Montpellier à Menton, luttant contre la pollution plastique. Ces associations proposent à Sauvage la matière première plastique ramassée sur les plages. Elles ont reçu 12 400 euros de dons de la part de l’association Sauvage Méditerranée depuis 2020. 

Sauvage envisage de créer la première recyclerie de déchets sauvages d’une surface minimum de 300 m2 de France quelque part sur le littoral méditerranéen. Après une étude de faisabilité cofinancée par l’Ademe, il ne manque plus que le lieu pour permettre à cet atelier d’un nouveau genre d’exister.

*ADEME, 6 octobre 2022 

Crédit Photos Jeremie Stadler