Dévoilé au dernier festival de Cannes, le documentaire revient sur la carrière en forme de montagnes russes de l’acteur Val Kilmer. Un objet méta qui, au-delà de l’éternel canevas gloire et misère, dessine le portrait déchirant d’un acteur atypique…
Il était le chouchou des années 80-90 avec ses rôles dans des blockbusters comme Top Gun ou dans le mythique Heat de Michael Mann. A 61 ans, Val Kilmer a pris un sacré coup de vieux. La faute à un cancer de la gorge. Avec une trachéotomie, pas facile de se faire entendre, en particulier à Hollywood. Heureusement, l’ancien Batman peut compter sur ses enfants, producteurs et porte-voix off du documentaire, pour revenir sur sa vie, faire le point sur son caractère intransigeant, les affres d’une carrière dictée par les studios. VHS, miniDV, Super 8… Val se compose d’un patchwork d’archives filmées par l’acteur himself qui possède des milliers d’heures de rush dans sa cave. Des coulisses de tournage à son mariage en passant par des séances de dédicaces pour payer sa chimio, Val Kilmer se livre et laisse entrevoir ses regrets comme ses failles. Lui, le grand espoir du cinéma, plus jeune comédien à intégrer la Julliard School, disparaitra petit à petit des radars au gré de ses mauvais choix avec Batman Forever en point d’orgue. Si le film triomphe au box office, la critique le descend sans sommation. Tout ça pour un foutu costume beaucoup trop lourd et encombrant qui entrave l’acteur. Malgré quelques longueurs et lieux communs tels que la découverte de la religion, le documentaire s’illustre par une sincérité rare. Une invitation à voir la crasse sous le strass et les paillettes…
Val, de Leo Scott et Tim Poo, OCS