Il vint au monde en tant que cygne, à Strasbourg, dans une compagnie de danse qu’il rejoint à l’âge de 14 ans. Après une enfance à rêver sa vie, Il est enfin dans son univers : celui de la magie de la scène, de la musique, des coulisses, de la lumière et des danseurs sublimés par les costumes et les maquillages.

Le hasard des rencontres vertueuses le fit devenir en quinze jours, un styliste parisien grâce au style unique qu’il arborait attablé au célèbre Café de Flore.

Nous sommes au début des années 70, à contre pied total de la mode folklorique de l’époque, il révolutionne le vestiaire en y insérant sophistication et glamour. 

“La mode est une mise en scène quotidienne personnelle”

Thierry Mugler

 il est le premier à montrer la femme conquérante, victorieuse, forte et sensuelle. On appellera ce mouvement le “power dressing” et l’hyper féminisation. 

Dans la rue, les silhouettes en V se multiplient. Le but étant d’affirmer son pouvoir et son statut par le biais de ses vêtements de la  façon la plus ostentatoire possible. La femme dispose enfin de son corps. Elle commence à se libérer du diktat sociétal et patriarcal.

 La mode fait partie intégrante de la vie de Thierry Mugler, mais toujours dépassée, transcendée et faisant partie d’un autre monde tout aussi important pour lui, plus lumineux, plus libre.

La femme vu comme Madone, amazone s’unie avec une nature anthropomorphique mystifiée. A travers ses shows, ses photos, ses créations, Thierry Mugler partage sa vision d’un monde idéalisé. Un pont suspendu entre le réel et l’imaginaire. Un monde où la dualité cohabite: anges et démons, robots et divins. 

Thierry Mugler a laissé derrière lui un patrimoine créatif empreint de poésie et d’espoir, une signature olfactive subtile et unique avec  toujours en fond, un clin d’œil au Divin (Amen et Angel).

Atld