Hop, les restaurants viennent de rouvrir, et Feat-Y vous offre votre bol de sagesse pour la journée. Ne nous remerciez pas, mais lisez plutôt avec attention ces témoignages.

En avril dernier, la forêt amazonienne a subi un nouveau record de déforestation. L’Institut national de recherche spatiale du Brésil a ainsi observé une superficie détruite sur 581 km². Il s’agit du deuxième mois consécutif durant lesquels des records historiques sont enregistrés. Si le danger menace toujours plus les 180 000 hectares de ce poumon vert, cela n’effrite pas la détermination de la cheffe indigène Nemonte Nenquimo.

L’Indienne waorani défend l’héritage de la forêt et de son peuple contre l’exploitation pétrolière. À 35 ans, elle s’est ainsi lancée dans une bataille judiciaire contre plusieurs compagnies. Elle est aussi présidente du Conseil de coordination du peuple waorani d’Équateur-Pastaza (Conconawep). C’est sous cette casquette qu’elle a remporté une belle victoire en 2019. Grâce à elle, la justice équatorienne a interdit l’exploitation pétrolière dans une zone de forêt vierge du territoire waorani, près de la frontière avec le Pérou.

Son engagement lui a d’ailleurs valu une place parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde en 2020, selon le magazine américain Time. Cette distinction fait d’elle la deuxième Équatorienne à être nommée dans ce classement. Elle s’est récemment exprimée sur cette forêt « menacée par le capitalisme », quand l’émergence d’une pandémie est bien la preuve de la responsabilité de l’homme sur la santé de la planète et sur la sienne.

« Nous devons être en harmonie et en osmose avec la nature. Chacun doit comprendre que nous nous battons ici pour protéger la vie. Les peuples indigènes ont besoin d’aide pour préserver ces terres, c’est pourquoi nous invitons vivement chaque personne à agir. Nous ne pouvons plus être ignorés ! » insiste t-elle.

Le réchauffement climatique affecte directement les peuples indigènes, d’où l’urgence d’entendre ce message. « Les gouvernements doivent arrêter de considérer nos terres comme sources d’huile ou de profits en tous genres. La pandémie actuelle vient de la destruction et de la pollution de notre air et de notre eau. Nous torturons Mère Nature ! Elle n’attend pas de nous que nous nous sauvions, elle attend de nous que nous la respections. »


« Trouver le Nelson Mandela qui sommeille en soi »

Pour Ndaba Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, l’empathie et la compassion sont deux valeurs fondamentales en ces temps compliqués. « La Covid-19 et toutes les restrictions qui en ont découlé ont menacé nos droits humains, mais c’est face à l’adversité que nous devons trouver de nouveaux moyens de nous connecter et de nous lever ensemble », confie-t-il.

Il invite ainsi chacun de trouver à « trouver le Nelson Mandela qui sommeille en soi » pour faire vivre et défendre des valeurs qui étaient chères aux yeux de celui qu’on surnommait autrefois “Madiba” : la liberté, la justice et l’égalité.

Depuis plusieurs années, Ndaba Mandela se fait l’héritier de son grand-père, en partageant la sagesse et les combats du Président de la République d’Afrique du Sud auprès des plus jeunes générations. Une transmission d’autant plus importante en cette période… Ndaba Mandela veut bien sûr que les gens connaissent Nelson Mandela tel que le leader qu’il était, mais aussi comme le grand-père qu’il fut. Un homme simple qui s’est battu pour ses convictions.

Mélanie DOMERGUE