Tic, tac. Noël approche et vous n’avez toujours pas d’idées cadeaux ? Chez Feat-Y, on ne sait pas encore comment ralentir le temps, mais on peut vous aider ! On a discuté avec Geoffrey Zigante, le créateur de la marque de montres Zigante, fondée à l’été 2019. Aujourd’hui, ses modèles imprimés en 3D mêlent technologie innovante et production originale, avec une matière conçue à base de maïs, de café ou encore de blé.
Feat-Y : Comment est née Zigante ?
Geoffrey Zigante : J’ai créé Zigante il y a un an et demi. Au début, c’était une marque de montres pour femmes (collection Dôme, N.D.L.R.), avec trois engagements qui correspondent à mes propres convictions. D’ailleurs, ils sont toujours d’actualité ! Je privilégie au maximum le zéro déchet, et toute la gamme est cruelty-free : on ne retrouve aucune matière animale dans la conception des bracelets ou des étuis. Tout est fait à partir de simili cuir, de matériaux naturels ou d’acier. Enfin, 5 % de chaque vente est reversé à une association. Cette année, nous soutenons la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Feat-Y : Pourquoi concevoir des montres ?
G.Z. : Je n’ai pas été formé en horlogerie, mais j’ai toujours été inspiré par cet univers. Je suis en admiration devant tous les modèles existants, les types de mouvements et les montres à complication. J’ai suivi une formation en tant que graphiste et communicant, et j’ai songé à créer ma marque pour allier mes deux passions. Avant, j’étais graphiste freelance, je voyais rarement mes créations. Cette fois, j’ai voulu proposer ce qui me plaisait aux gens.
Feat-Y : Pourquoi avez-vous opté pour l’impression en trois dimensions ?
G.Z. : Peu après le lancement de la marque, j’ai découvert l’impression 3D. Je m’y suis penché lors des huit derniers mois, et je vais bientôt proposer des montres imprimées en 3D, à base de maïs. Au début, je souhaitais commercialiser des montres classiques, mais imprimées en 3D, puis j’ai réalisé qu’elles pouvaient être personnalisables. On peut ainsi avoir une multitude de couleurs, ce qui manque dans l’horlogerie. Par ailleurs, l’impression en 3D permet une production plus responsable.
Feat-Y : Comment se déroule leur conception ?
G.Z. : Les montres sont fabriquées en interne. L’ensemble des composants est imprimé grâce à des imprimantes 3D. Pour l’instant, encore très peu de marques utilisent cette technologie. La bobine à base d’amidon de maïs est chauffée pour être déposée sur un plateau. Couche après couche, cela forme les différentes pièces de la montre. Il n’y a plus qu’à les assembler, et la montre est prête en plus ou moins une heure ! C’est rapide et écologique : il n’y a aucune perte de matière.
Feat-Y : Parlez-nous des compositions des montres !
G.Z. : La collection Dimens sera donc imprimée en 3D, avec des matériaux renouvelables et 100 % à base de maïs. La matière première vient de France, les aiguilles et le verre sont français. 80 % des composants des montres sont fabriqués entre le Doubs et la Normandie. L’assemblage se fait également en France. En revanche, il n’y a pas de fabricant français pour le mouvement, le cœur de la montre.
Feat-Y : Parmi votre gamme, quel produit conseillez-vous pour un cadeau de Noël ?
G.Z. : La montre à base de café plaît énormément ! Sur ce modèle, des particules de café sont mélangées à l’amidon de maïs, ce qui donne un aspect texturé. Ce produit attire vraiment les regards ! Il est d’ailleurs issu d’un cercle vertueux, puisque le café est récupéré depuis la filière restauration, en Normandie.
Propos recueillis par Mélanie Domergue
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