Tribune de Lamya Essemlali, Sea Shepherd France 

Neuf mois à peine après son éviction de Sea Shepherd Global par 4 des 6 directeurs de l’organisation, le capitaine Paul Watson repart en mission, sur son nouveau navire, avec sa nouvelle Fondation et en partenariat avec Sea Shepherd France. 

Depuis qu’il a été honteusement évincé, Sea Shepherd France n’a cessé de soutenir le capitaine Watson, dans les mots et dans les actes, moralement et financièrement. 

Grâce à l’énorme soutien des donateurs et bénévoles français, Sea Shepherd France est devenu une pierre angulaire du mouvement Sea Shepherd au niveau mondial. C’est une antenne forte, indépendante, qui peut tenir tête et résister à Sea Shepherd Global tout en menant ses propres campagnes et en constituant un soutien capital pour la nouvelle Fondation de Paul Watson.

Est-ce dangereux ? Oui, c’est dangereux et c’est un risque que nous devons prendre pour protéger ces êtres sensibles, hautement intelligents et aujourd’hui menacés. Nous ne ferons rien en revanche, qui mette en danger la vie des baleiniers.

Capitaine Paul Watson

L’Opération Paiakan : stopper l’obsession morbide d’un seul homme

Aujourd’hui, l’équipage du John Paul DeJoria II, avec Paul Watson à la barre pour la première fois depuis 10 ans, s’apprête à quitter New York pour faire cap vers les eaux situées entre l’Islande et le Groenland. Là-bas, un capitaine Achab des temps modernes, un Islandais nommé Kristján Loftsson, compte traquer et tuer au harpon explosif entre 145 et 200 rorquals communs, une espèce qui n’a malheureusement plus rien de commun et qui est désormais sur la liste des espèces menacées de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). 

Kristjan Loftsson est un richissime homme d’affaires de 80 ans. Fils de baleinier, il se vante ouvertement d’aimer tuer des baleines et, de par sa fortune, exerce une grande influence sur le gouvernement islandais qui lui délivre les autorisations nécessaires pour satisfaire sa passion pour la chasse. Tuer des baleines menacées n’en n’est pas moins illégal en vertu du droit international et constitue une violation du moratoire mondial de la Commission Baleinière Internationale sur la chasse commerciale à la baleine. En effet, de nombreuses baleines tuées en Islande sont exportées vers le Japon.

Loftsson a tué des dizaines de milliers de baleines depuis qu’il a commencé à travailler sur les navires baleiniers de son père à l’âge de 13 ans. 

En 1986, Paul Watson avait coulé à quai deux de ses quatre navires baleiniers. Ils ont été renfloués mais n’ont plus jamais pu reprendre la mer. Des milliers de baleines et leur descendance ont ainsi pu être épargnées. 

Malheureusement, avec ses deux baleiniers restants, Loftsson continue sa croisade sanguinaire et les quatre directeurs de Sea Shepherd Global qui ont évincé Paul Watson, ont aussi empêché toute nouvelle intervention de Sea Shepherd contre Loftsson, mus par un désir de changer « l’image de marque » de l’organisation. 

L’Opération Paiakan lancée par la Fondation Captain Paul Watson (FCPW), en partenariat et avec Sea Shepherd France, a pour but de reprendre la lutte contre la chasse baleinière là où nous l’avions laissée, c’est-à-dire, en mer. 

Une chasse d’une cruauté inouïe : 

Un rapport récent commandé en Islande indique qu’au moins 35 % des baleines tuées (parmi lesquelles de nombreuses femelles gestantes) par les navires de Kristján Loftsson meurent lentement (parfois plus d’une heure s’écoule entre le premier coup de harpon et la mort de la baleine). Aucun abattoir au monde n’autoriserait cela. 

«Vient un temps où protester ne suffit plus. Après la philosophie, il faut l’action »- V. Hugo

Les équipes menées par le capitaine Paul Watson bloqueront physiquement les harpons et leur intervention se fera dans les eaux internationales. Si malgré cela,  l’Islande décide de procéder à des arrestations, nous saisirons cette opportunité unique de braquer les projecteurs du monde sur l’attitude inique de l’Islande envers les baleines et nous porterons la question devant la Cour Internationale de Justice et le Parlement Européen. 

L’Opération Paiakan est donc un retour aux sources de l’organisation de défense de l’océan la plus combative au monde.  Le JPD II est plus rapide et plus solide que les deux derniers navires baleiniers de Loftsson et si ce dernier est déterminé à tuer des baleines, nous sommes encore plus déterminés à les sauver. 

L’Opération Paiakan fera également l’objet d’un épisode pilote pour une série télévisée. En cela, elle est non seulement une mission d’intervention mais aussi une importante campagne de sensibilisation. La série s’appellera Neptune’s Navy (la Marine de Neptune). 

Pour cette journée mondiale de l’Océan, nous lançons une cagnotte qui soutiendra exclusivement cette nouvelle mission contre la chasse baleinière en Islande. 

https://www.helloasso.com/associations/sea-shepherd-france/collectes/operation-paiakan

Dans quelques jours, les navires tueurs de Loftsson recommenceront à traquer les baleines et lorsqu’ils le feront, pour la première fois depuis de nombreuses années, ils trouveront sur leur route, des gens déterminés à les arrêter. 

Pour les baleines, pour l’océan, pour nos enfants,