On prend les mêmes et on recommence ! Que l’année débute tranquillement ou sur les chapeaux de roue, Feat-Y a recensé pour vous l’actualité à retenir en ce début d’année.
Qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions. Bon, il y a de fortes chances pour qu’on les ait toutes abandonnées au bout de deux semaines… Mais haut les cœurs, il nous reste 11 mois pour s’y mettre, et ça tombe bien, parce qu’il y a du boulot ! À commencer par faire le choix de privilégier la mobilité douce dès que c’est possible. Nous sommes encore beaucoup trop attachés à la voiture. C’est ce que révèlent les chiffres publiés par le Ministère de la Transition écologique à l’occasion de l’« Enquête mobilité des personnes 2019 ».
Cette enquête est réalisée lors de chaque décennie. Celle-ci porte sur les différentes modalités de déplacement des Français âgés de plus de 6 ans sur la période 2018-2019. Elle succède donc à celle de 2007-2008. Ses résultats ont été publiés fin décembre. Toutefois, ils sont assez édifiants pour nous pousser à agir dès ce début d’année.
Moins de voitures, plus de bus ! (ou de vélos)
La voiture est le moyen de déplacement « préféré » des Français (63 %). Elle parcourt même toujours plus de kilomètres. La marche (23,7 %), les transports en commun (9,2 %) et le vélo (2,7 %) sont encore loin derrière. Comme en 2008, la voiture est privilégiée 4 fois sur 5 en ruralité. Logique. En revanche, les mentalités changent en ville. À Paris, la voiture ne représente plus que 33 % des modes de déplacement, contre 38 % pour la marche.
Si votre boulangerie n’est pas très loin de chez vous, privilégiez donc le vélo la prochaine fois ! Ou bien allez-y à pied si vous craignez de voir vos baguettes se faire la belle pendant un virage… Évidemment, l’avion reste toujours un problème. Son utilisation augmente alors que celle du train baisse. Néanmoins, gardons en tête qu’il n’est pas trop tard pour revoir nos habitudes de déplacement.
… Ou de consommation ! On ne vous l’apprend sûrement pas, mais Amazon pollue énormément. En cause, le plastique à usage unique, qu’il s’agisse des billes en polystyrène, de sachets contenant de l’air ou de papiers à bulles non recyclables. En 2020, l’ONG Oceana a estimé qu’Amazon avait généré 210 000 tonnes de plastique en 2019 ! Beyond Plastics et des membres de la coalition Break Free From Plastic appellent au boycott du géant américain.
Faire une bonne action en musique
Faites donc votre première BA de l’année en signant la pétition ! Elle a pour but d’inciter le groupe à proposer une option « sans emballage » ou « sans plastique ». Le texte s’approche doucement, mais sûrement du million de signatures. Outre le fait de protéger la planète, lâcher votre panier Amazon fera aussi sans doute beaucoup de bien à vos commerçants de proximité. Mais s’énerver dès le début de l’année, ce n’est pas très bon pour nos chakras. Feat-Y vous propose donc un peu de musique pour adoucir les esprits.
En janvier, Pioche ! nous a fait découvrir une initiative sympa. Le Canadien Steven Dagenais a créé Hinter Live. Cette plateforme propose plusieurs sessions musicales où les artistes se produisent au beau milieu de la forêt. La plateforme est en partenariat avec l’ONG One Tree Planted, si bien que chaque vidéo postée permet de « planter » 500 arbres ! Voilà l’occasion d’agir pour la planète simplement, tout en découvrant des pépites musicales.
Le problème avec les bonnes résolutions, c’est qu’elles sont souvent fastidieuses. On le sait : le plus difficile, c’est de commencer. Notre copine motivation ne répond pas toujours présent quand on l’appelle, et c’est délicat de se lancer dans quoi que ce soit sans elle. Pourtant, le monde continue de tourner, et avec lui arrivent parfois des nouvelles qui font grincer des dents. Et non, passer en 2022 n’a pas effacé d’un coup de baguette magique tous nos tracas…
Nouveau SOS pour la planète
La réalité nous a même bien rattrapés dès janvier avec une annonce fracassante. La 5e limite planétaire vient d’être franchie. La 5e… sur 9. Les scientifiques du Stockholm Resilience Centerl’ont annoncé ce 18 janvier. Il s’agit de la limite « pollution chimique » ou « introduction d’entités nouvelles dans la biosphère ». Des entités créées ou produites par les humains. Et pour cause, d’après Bon Pote, il existe aujourd’hui environ 350 000 différents types de produits chimiques manufacturés. Quant à la production de plastique, elle a augmenté de 79 % entre 2000 et 2015.
On n’a franchement pas envie de savoir ce qui risque de se produire le jour où toutes les limites seront atteintes, même si la réponse n’est pas difficile à trouver. Et comme si cette nouvelle n’était pas assez inquiétante, c’est bien le silence des médias à ce sujet qui glace le sang. Comme une impression d’être dans le film Don’t Look Up… Espérons malgré tout que nous connaîtrons un autre dénouement.
Préserver ses trésors malgré tout
On sait, on sait. Le mois de janvier est bien assez morose sans avoir besoin d’en rajouter une couche, mais c’est encore plus grave d’être dans le déni. Et d’ailleurs, pour les plus sceptiques, rappelons que le réchauffement climatique existe bel et bien. Nous venons d’en avoir une preuve supplémentaire avec l’annonce du service européen Copernicus d’observation de la Terre. Les années de 2015 à 2021 ont été les plus chaudes jamais enregistrées.
Toutefois, vous le savez : la vie n’est ni toute noire ni toute blanche. Vous serez donc ravis d’apprendre qu’il reste malgré tout des nouvelles qui prêtent à sourire. Et pour cause : même maltraitée, la planète n’en a pas fini de nous épater. D’après un récent rapport du WWF, près de 224 nouvelles espèces animales et végétales ont été découvertes dans la région du grand Mékong en 2020.
Parmi cette population, une nouvelle espèce de primate et de grenouille. Tout l’intérêt est maintenant de les préserver au maximum. En effet, de nombreuses espèces se sont déjà éteintes peu après leur découverte.
De nouvelles initiatives se dessinent
Terminons cet article avec de bonnes nouvelles, histoire d’entamer février avec des good vibes. L’industrie de la mode poursuit ses efforts vers une consommation plus responsable, même si, bien sûr, il faut toujours ouvrir l’œil et surveiller le greenwashing. La marque Moncler, connue pour ses parkas haut de gamme, a ainsi choisi le mois de janvier pour annoncer qu’elle n’utiliserait plus de fourrure animale. La dernière collection à en présenter sera celle de l’automne-hiver 2023.
La marque entend à présent défendre un mode de consommation plus responsable, et lancera d’ailleurs une collection à base de matériaux recyclés ou biologiques. Cette nouvelle intervient quelques mois après celle du groupe Kering. Et en parallèle, une alternative au cuir traditionnel pourrait bien faire parler d’elle dans les prochains mois : le cuir de champignon, en remplacement du cuir animal.
Si cette matière est déjà connue, l’entreprise californienne de biotechnologie MycoWorks entend bien la challenger. Elle a mis au point une matière végétale et écologique à base de mycélium, un matériau issu des champignons. Elle imite l’aspect, le toucher et les caractéristiques du cuir animal, ce qui pourrait bien révolutionner l’univers du luxe. Toutefois, prudence ! Trop exploiter cette matière serait contre-productif. Cela pourrait donner lieu aux dérives que nous connaissons aujourd’hui avec le cuir traditionnel. Inutile d’inventer un nouveau modèle de fast-fashion en utilisant des matières végétales…
Un engagement encourageant
Décider de faire un petit pas pour la planète, ça peut vite devenir décourageant quand on se sent seul, avec l’impression de n’être qu’une goutte d’eau dans l’océan. Un grain de sable dans le désert… Bref, vous voyez l’idée. Et pourtant, l’engagement de toutes et tous est indispensable. Il peut même donner lieu à de jolies histoires et surtout à des actions concrètes, comme c’est le cas dans plusieurs villes de France et plus précisément à Wissant, où en ce mois de janvier, des sapins ont été recyclés pour préserver les littoraux.
Une barrière naturelle, et surtout, la sensation de faire un devoir citoyen. Nous devons encourager les actions qui promeuvent le recyclage. Même le Gouvernement l’a compris ! 300 millions d’euros du plan France 2030 seront en effet investis dans le développement de nouvelles technologies de recyclage des plastiques (chimique, enzymatique ou mécanique).
Bon, en résumé, ce début d’année est mitigé. Mais n’oubliez jamais de conserver une part de positivité avec vous. Prenez soin de vous !
Mélanie DOMERGUE
Infos :
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