Jusqu’au 7 novembre, Arte propose un documentaire consacré à l’écrivaine Colette. Une plongée dans le Paris de la Belle Epoque puis des Années folles avec comme maitresse de cérémonie une femme pas comme les autres. Des cabarets aux lits de ses amants et amantes en passant par la genèse des Claudine et le music-hall, Colette porte la culotte à un niveau de rébellion et d’élégance inégalé.
La vie de Colette est un roman. Ou plutôt un concept. Quand les héroïnes littéraires comme Emma Bovary décide de se foutre en l’air à l’arsenic, Colette préfère la jouissance. Toute jeune, la Colette n’en fait qu’à sa tête. A l’Eglise de son village natal, elle vient avec son chien et dissimule une pièce de Corneille dans son missel. A 18 ans, le père est ruiné, la famille doit quitter la Bourgogne pour rejoindre la capitale. Un tournant dans la vie de Colette si proche de la nature et de ses plaisirs charnels. C’est décidé, elle sera indépendante, gagnera ses propres sous, n’en déplaise aux hommes qu’elle aime et collectionne. Le premier sera Willy, un éditeur, critique musical et auteur populaire très influent dans les cercles parisiens. Avec lui, elle découvre l’effervescence de la ville-monde. Les gens s’entichent de ce petit bout de femme à l’accent bourguignon. Alors, Colette joue les prête-plumes avant de publier le premier Claudine sous le pseudo de Willy. Le succès est au rendez-vous. Sans compter son mari qui manie le marketing comme personne et n’hésite pas à mettre en scène leur ménage à trois avec la comédienne Polaire. Oui, Colette aime les hommes et les femmes, et ne s’en cache pas. C’est au music-hall qu’on retrouve l’écrivaine se mettant en scène dans des shows qui font salle comble et scandale. Colette gagne désormais sa vie, et quitte Willy. La suite ? Elle est à découvrir dans le documentaire élégamment ficelé et illustré de la réalisatrice Cécile Denjean.
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Colette, l’insoumise sur Arte.tv
