C’est un peu la cohue. Au supermarché, aujourd’hui, tous les produits disposent de logos, de labels, de petites taches vertes laissant insinuer que l’emballage a été recyclé ou est recyclable.

Savez-vous que ces jolis dessins ne veulent pas toujours dire ce qu’ils nous laissent penser ? Et non. Entre réglementations, labels, certifications françaises ou européennes, en tant que consommateurs, il devient compliqué de distinguer les produits vraiment green de ceux qui se contentent de le dire. 

Pour éclairer un peu nos lanternes, Feat-y s’est penché sur ces labels verts pour comprendre ce qu’ils cachent.

Les quatre (vrais) écolabels

Lors d’un nouvel achat, d’une bouteille de liquide vaisselle, par exemple. Pour nous donner bonne conscience, nous pouvons opter pour celle avec le plastique « 100% recyclé et 100% recyclable ». Sur l’emballage, il y a 3, 4, 5, voire 6 logos qui insinuent que notre nouvelle bouteille de liquide vaisselle est green.

Le premier logo, c’est l’Écolabel européen, une certification écologique officielle européenne. Ce label est symbolisé par une fleur. Il garantit que le produit respecte l’environnement à toutes les étapes de sa vie, c’est-à-dire à l’extraction des matières premières, aux transports, à l’achat, à l’utilisation, puis à la destruction ou au recyclage. Pour assurer l’engagement du fabricant, l’AFNOR, certificateur indépendant, contrôle régulièrement.

En France, il existe un autre écolabel. NF-Environnement, un label français, qui ne concerne que les produits dédiés aux consommateurs et aux produits intermédiaires avec un impact environnemental faible.     

Nous pouvons croiser deux autres écolabels réservés aux marques étrangères. Ce sont l’Ange Bleu, label allemand, et Nordic Swan, le label écologique scandinave. Ils garantissent aussi des produits écologiques, et performants, respectant un cahier des charges encore plus strict que NF-Environnement. 

Aujourd’hui, ce sont les quatre seuls labels contrôlés. Des organismes indépendants auditent régulièrement les fabricants pour s’assurer que les produits respectent les critères.

Les autres dessins qui ne servent à rien

Sur l’emballage de notre bouteille de liquide vaisselle, on observe un tas d’autres logos.

Comme le très connu Point-vert qui laisse penser que le produit est recyclable ou issu de matières recyclées. Faux, archi faux. Ce logo informe uniquement que le fabricant participe au financement du programme Eco-Emballages, conformément à la loi. Ces fonds collectés sont mis à disposition des collectivités locales pour la mise en place de collectes sélectives des emballages.

Un autre du même type ? L’Anneau de Mœbius, très présent aussi sur les emballages, informe que le produit ou l’emballage peut être recyclé. Bon, encore faut-il que le produit soit correctement recyclé. Si un pourcentage est présent, cela signifie que X% du produit est constitué de matières recyclées, mais qui n’est pas forcément recyclable. Dernière petite info, le label est utilisé librement, sans contrôle.

Alors, après avoir listé tous ces logos. Nous constatons qu’il reste quelques labels non identifiés. Sur l’emballage, très souvent, il y a des messages comme : « Intégralement durable », « Produit écologique » ou encore « Produit éco-responsable ». En fait, il s’agit d’un message à l’initiative du fabricant, c’est une allégation environnementale. Autrement dit, c’est bien un écolabel, mais il n’y a aucune garantie que le produit soit vraiment « intégralement durable ». C’est le fabricant lui-même qui s’offre ce « label ».

Le dernier label à la mode : Triman

Tiens, encore un autre logo figure sur notre bouteille ! 

C’est un petit nouveau, Triman. Comme s’il n’y avait pas suffisamment de labels. Celui-ci est devenu obligatoire en 2015, et se doit d’être apposé sur tous les produits relevant d’une consigne de tri.

Mais, attention, pour nous simplifier la vie, il a été décidé qu’en 2021 seule la présence du logo Triman sera obligatoire, sur les produits ménagers, leurs emballages, ou sur les documents, recyclables ou non. Les produits ménagers devront donc être systématiquement déposés dans le bac de tri.

Par Alicia Delambre