Par Lea Raso Della Volta
Iris, Mounia, Stéphanie ont un point commun, il s’appelle Diversidays, une association dont l’un des programmes, DéClics Numériques présent en ligne facilite la reconversion professionnelle vers les métiers du numérique, 100% digital et 100% gratuit, il leur a permis d’oser franchir le pas, d’oser donner corps et vie à un rêve.
On n’a coutume de dire que le véritable échec est celui de n’avoir pas réalisé son rêve, pourtant cette peur de l’échec empêche souvent de se jeter à l’eau et de réaliser on rêve. Iris Avital est ce que l’on pourrait qualifier, une incubatrice de rêves. Tout commence en 2019, lors de l’édition lyonnaise du leadership program. Elle rentre en relation avec les membres de l’association Diversidays, car son souhait est d’aider les personnes bourrées de talents auxquels elles ne croient pas, et en particulier les femmes qui ont souvent des rêves qu’elles n’osent réaliser, faute d’aides et de structures pour les aider à franchir le pas.
Au sein de l’association, Iris Avital gravit les échelons et se voit confier le programme DeClics numériques dont l’équipe accompagne des demandeurs d’emploi car 79 % des projets requièrent des compétences dans le numérique : « Notre rôle, à travers de nombreux ateliers est de les faire monter en compétences. Des intervenants spécialistes d’un domaine, leurs déploient l’éventail de tous les possibles dans le numérique. » Depuis, ce sont 8950 personnes qui sont passées dans les différents ateliers du programme et deux d’entre elles,Mounia Khalaoui et Stéphanie Boissière ont accompli leur rêve. Elles ont été aidée en cela par l’association qui améliore la représentativité féminine dans les métiers du numérique afin de leur permettre de trouver leur place dans un univers où elles sont peu présentes. Un enjeu qui fait partie des premiers freins à l’entrepreneuriat pour certaines jeunes femmes. Parce qu’on se dirige difficilement vers un secteur où personne ne nous ressemble, donc ne nous légitime pas. Aussi Diversidays œuvre depuis plusieurs années pour que les femmes s’émancipent de ce plafond de verre.
Mounia et Stéphanie deux success stories
Mounia Khalaoui habite en Seine Saint-Denis et Stéphanie dans la région de Nîmes, grâce aux formations itinérantes et à l’extrême flexibilité de l’association qui propose des sessions partout en France, elles ont pu accéder soit à des formations, soit obtenir l’accompagnement nécessaires à la réalisation de leur projet. Mounia a réalisé son rêve, créer son agence de mannequins : « mais lorsque l’on n’appartient
pas à ce milieu » dit-elle « cela s’avère, un rêve inaccessible ». Mais Mounia a toujours cru à celui-ci et même si un moment elle l’a enfoui au profond de sa mémoire, elle n’y a jamais renoncé, car fascinée par l’univers de la mode, elle souhaitait donner à des personnes en situation de handicaps notamment la possibilité de devenir mannequins ou acteurs : « mon objectif était casser les stéréotypes et permettre à de nombreuses personnes de s’épanouir malgré leur différence ».
En plein COVID, elle décide de changer de cap, demande les agréments nécessaires à la réalisation de son projet. Elle les obtient et en décembre 2022, elle se lance et très vite, son agence auquel elle a donné le nom de « Moumoune » voit affluer de nombreuses personnes et réussit à décrocher des contrats dans la publicité pour certains d’entre eux.
Stéphanie Boissière rêvait à une reconversion : « Cela faisait 20 ans que je travaillais dans l’hôtellerie et je n’y trouvais plus d’intérêt, je souhaitais changer de vie, mais sans croire que cela puisse être possible », explique la jeune femme. Comme toujours, la peur de l’inconnu, de l’échec aussi, l’amènent à différer ce rêve de changement.
Après une rupture conventionnelle, elle décide de pousser la porte de Pôle emploi et de faire un bilan de compétences, c’est un jeu de cartes qui va lui révéler le métier de ses rêves : « j’ai reposé le jeu et la formatrice m’a alors dit, ce jeu, contient tous les métiers que vous pouvez faire ».
Son choix s’arrêtera sur le métier de développeuse, à partir de cet instant les choses vont s’enchainer, elle suit les ateliers de Diversidays et comme Mounia elle intègre le programme deClics. Elle rencontre des professionnels, des experts qui répondent à toutes ses questions , puis elle intègre une formation certifiante de 11 mois, chez Hackeuse du groupe Simplon mais pour se donner le maximum de chance, elle approfondit sa formation au sein de Neitia à Montpellier, où elle a trouvé un emploi de développeuse. Les deux louent le rôle joué par Diversidays qui leur a permis de croire en elles, sans compter le programme que chapeaute Iris Avital qui a été pour elles, un déClic !