Tribune Sea Sheperd

C’est une victoire historique que viennent d’obtenir Sea Shepherd France, France Nature Environnement et l’association de Défense des Milieux Aquatiques devant le Conseil d’Etat. Après des années passées sur le terrain et devant la justice, la Haute juridiction donne raison aux associations. Le Gouvernement va devoir fermer les pêches pour mettre fin au massacre des milliers de Dauphins communs et petits cétacés dans le Golfe de Gascogne. 

Cet hiver encore un nouvel épisode intense de mortalité de Dauphins communs est observé. Alors qu’ils sont des milliers à mourir dans les filets, en dépit de l’urgence, des constats scientifiques, de la mise en demeure puis l’avis motivé de la Commission européenne, des interpellations de la société civile, le Gouvernement français s’est jusqu’à maintenant toujours refusé d’agir au mépris de la loi. Pire, il a toujours refusé d’agir alors que la solution recommandée par les scientifiques pour réduire drastiquement les captures est connue : il faut fermer de manière localisée et temporaire les pêcheries les plus destructrices. 

Cet épisode macabre doit être le dernier : la justice a tranché, le Gouvernement est forcé de fermer les pêcheries les plus destructrice pour réduire drastiquement les captures de Dauphins et petits cétacés. Et comme Emmanuel Macron l’a dit « C’est une décision de justice, il faut la respecter »

Le Gouvernement doit donc s’atteler dès maintenant à la tâche avec les pêcheurs pour mettre en œuvre le scénario dit « N » du CIEM pour cet hiver 2023, c’est à dire la fermeture pendant trois mois durant chaque hiver et d’un mois durant chaque été, des pêcheries françaises concernées par les captures de cétacés afin d’atteindre un taux de mortalité inférieur au niveau susceptible de constituer une menace pour l’espèce. 

Durant ce temps tout le monde sera gagnant. La biodiversité marine pourra enfin respirer, les dauphins libres des filets, les poissons qui étaient pêchés grandir, se reproduire. Les populations de poissons seront plus résilientes à la pression induite par la pêche. Les pêcheurs pourront se reposer tout en étant indemnisés durant l’arrêt et proposer des méthodes plus sélectives. 

Ces associations veilleront à ce que le Gouvernement, qui n’est pas au-dessus des lois, respecte cette décision de justice.