Cela coule de source : quand on tient à la planète, on corrige ses habitudes ! En France, le marché de la gourde est en ébullition. En juillet 2019, les deux frères Étienne et Valentin Courtois ont créé Ecob, une gourde écoresponsable en verre à 75 % recyclé. Elle est protégée par une housse en liège, et couverte d’un bouchon en bois. Après plusieurs phases de tests, le grand lancement a eu lieu il y a plus d’un mois. Thomas Garcia, cofondateur de Moi, moche et bon s’est joint à l’aventure. Plus de 150 gourdes se sont déjà vendues.
Feat-Y : Comment est née Ecob ?
Étienne Courtois : Il y a environ un an et demi, mon petit frère Valentin et moi avions en tête tous les enjeux écologiques auxquels nous faisons face aujourd’hui. On souhaitait travailler ensemble et réinventer des produits du quotidien. Un chiffre nous a interpellés : 25 millions de bouteilles en plastique sont consommées chaque jour en France. On s’est dit que les alternatives proposées n’étaient peut-être pas aussi qualitatives ou pratiques que le plastique. Du coup, on a réfléchi à la création d’une gourde, agréable et confortable comme une bouteille en plastique, mais issue d’un processus écologique, durable et responsable.
Feat-Y : Quelle a été l’évolution du projet ?
E.C. : Au début, on voulait répondre aux besoins liés à l’usage de l’eau en entreprise. Ensuite, on s’est rendu compte qu’on ne serait pas concurrentiels face à ce qui se fait en Chine. On s’est alors tournés vers le marché B2C (Business To consumer, à destination des consommateurs particuliers, N.D.L.R.) pour travailler sur les designs et les matériaux utilisés.
Feat-Y : Avez-vous procédé à des changements ?
E.C. : Oui, il y a eu entre 8 et 9 mois de tests et de modifications. Il y a eu des contraintes techniques : Valentin est designer, mais pas spécialiste du verre. Le bureau d’études nous a fourni de précieux conseils, comme sur la couleur du verre : puisqu’il est recyclé à 75 %, la couleur devait tendre vers le bleu, le vert ou l’ambré. On a choisi celle-ci pour marquer une différence visuelle forte.
Feat-Y : Pouvez-vous nous en dire plus sur la composition de la gourde ?
E.C. : La bouteille en verre recyclé est conçue dans le nord de l’Italie : le verre est soufflé dans un moule. Le tissu de liège est produit dans un atelier portugais, qui coud également les housses à la main. Quant au bouchon en bois, il est fabriqué en Italie.
Feat-Y : Quels sont les retours pour l’instant ?
E.C. : Ils sont très bons sur l’aspect esthétique et design ! Quelques personnes n’apprécient pas l’apparence trop foncée du verre, mais la gourde ne laisse pas indifférent. On a enregistré 5 000 visiteurs sur le site, c’est un début encourageant !
Feat-Y : D’où vient votre conscience écologique ?
E.C. : Je me suis toujours intéressé à l’entrepreneuriat ! Quand j’ai terminé mes études de commerce à New York, j’ai eu une prise de conscience. J’ai réalisé que si je devais gagner de l’argent, je devrais travailler pour essayer d’apporter une solution à notre société. Je me suis dit que si je voulais être heureux et atteindre un stade de bonheur, c’était en faisant le bien autour de moi, avec un projet responsable et écologique. Ce n’est pas une question de mode.
Feat-Y : Quelle est votre actualité ?
E.C. : Pour Noël, on va bientôt sortir une série limitée de 50 gourdes dans un nouveau coloris rouge vin. On a déjà pas mal de demandes de réservation !
Feat-Y : Avez-vous d’autres projets en parallèle ?
E.C. : Oui ! En ce moment, Valentin se concentre sur un vélo électrique. Notre objectif n’est pas de concevoir uniquement des gourdes, mais de devenir un studio de design responsable, proposant de beaux produits qui sortent du lot.
Propos recueillis par Mélanie Domergue
En vente sur l’e-shop de Feat-y:
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