« Qu’on me prenne tel que je suis, ou qu’on me laisse en paix » Proverbe suisse
Chloé est la co-fondatrice du collectif “Les nanas d’Paname”,.Un collectif, crée par des femmes pour des femmes. Une communauté d’amazones qui prônent l’échange, l’entraide et le partage pour changer les mentalités. Des femmes fortes de leurs talents, qui expriment leur amour et leur envie de vivre à travers leur savoir-faire.
Les « Nanas d’ Paname », c’est quoi? C’est qui?
Les « Nanas d’Paname » c’est avant tout un collectif féminin, solidaire, basé sur des valeurs humanistes. C’est la preuve qu’ensemble, on est plus forte! Notre but, c’est de faire évoluer les choses sur l’égalité hommes/femmes, de manière saine et bienveillante, mais aussi de faire bouger les lignes sur des sujets de société, de partager et de s’entraider.
Pourquoi avoir voulu créer ce collectif constitué que de femmes?
Moi je suis photographe de métier et originaire de Suisse quand je suis arrivée à Paris, je trouvais que ça bouillonnait de projets artistiques, de gens qui lançaient leurs trucs … Mais au final c’était très individualiste et ça m’a choqué. .J’ai débarqué dans le domaine de la mode, et j’ai constaté que dans ce milieu là particulièrement, les femmes avaient plus tendance à se tirer dans les pattes plutôt qu’à s’entraider et pour moi c’était vraiment le comble! Plus tard, j’ai rencontré Aurélie Martin (la cofondatrice des « Nanas d’Paname » du début) , dans ce même milieu .On aspirait aux mêmes envies, aux mêmes valeurs et on s’est dit: okay, on va rassembler toutes les femmes qui ont des projets autour de nous, toutes celles qui nous inspirent et on va créer un collectif où on s’entraide et toutes ces femmes vont avoir un portrait en mode warrior.
Le fameux portrait qui signe aujourd’hui la patte du collectif : Ce portrait avec du maquillage mais pas trop de maquillage mais du graphisme en mode girl power (photo)
Le projet s’est beaucoup développé, j’ai commencé à passer de plus en plus de temps sur ce collectif, j’ai vu qu’il y avait vraiment vocation à faire bouger les lignes ensemble. Ce pouvoir de la collectivité en somme, ce pouvoir féminin. Quand on est ensemble, il y a quelque chose de très très fort qui se dégage. Il y a une vrai émancipation de la part des femmes, et cette émancipation commence à se faire voir et sentir mais on est quand même loin du compte! il faut quand même se serrer les coudes pour pouvoir avancer.
J’ai voulu pousser plus loin l’aventure et me dédier complètement à ce collectif.
Les Nanas viennent forcément de Paris ou elles peuvent venir d’ailleurs comme Metz, Dakar ou de la lune par exemple?
Non, il y a de tout! A la base, le but de ce collectif c’est que les femmes puissent se retrouver. On fait souvent des événements entre nous, on se réunit, on échange notre réseau…C’est la force du projet aujourd’hui. Nous, notre but après il est de s’entraider, mais ça a aussi pour but d’inspirer donc tout le monde est une « Nana d’Paname » !
Une femme qui est avant-gardiste, humaniste, prescriptrice dans ses choix, qui est porteuse d’initiative, forte ! Et surtout qui se donne les moyens de réaliser ses rêves ! Peut importe le stade où tu en es, nous on est là pour te soutenir. On a vraiment vocation à dire qu’on est toutes des « Nanas d’Paname », on est juste un réseau cosmopolite de femmes qui ont cette esprit d’entraide et de bienveillance totale, tu sais qu’avec nous y’aura pas de soucis. Tu es dans un cocon qui est là pour te porter et pas te mettre la tête dans le sable.
Décris moi ce que représente pour toi la « Nana d’ Paname ».
Aujourd’hui « les Nanas d’ Paname », c’est 50 femmes qui proviennent de milieux complètement différents, qui sont toutes influentes et qui sont toutes leaders dans leurs domaines. Ce sont aussi des femmes qui sont porteuses d’initiative forte, donc notre vocation c’est aussi d’inspirer dans ce sens là, glisser à l’oreille de femmes de tout âge qui veulent suivre leurs rêves : ose! vas-y fonce et crois en toi.
Tu es photographe, créatrice et présidente d’un collectif et maman, comment arrives – tu as tout géré sans devenir folle?
La réponse à ta question, ce sont ces livres : « le 80/20 »; dans 20% de ton travail et de tes efforts tu as 80% de résultat et « la semaine de 4H « de Timothy Ferriss, C’est à dire que là, en fait, je suis obligée de prioriser les choses.
Aujourd’hui, j’ai deux statuts: celui de directrice d’agence, car aujourd’hui, on s’est monté en agence pour que je puisse me dédier au projet et celui qui me tient le plus à cœur de Porte parole du collectif. Je travaille et je suis entourée d’une bonne équipe de l’agence qui me permet de me dédier à ce rôle de Porte -parole, me consacrer au collectif.
Je suis maman, et je veux consacrer du temps à mon enfant, je ne veux pas être la maman qui rentre tout les soirs à 21H, c’est hors de question.
Ce qui est difficile c’est d’avoir été obligé d’apprendre à manager son temps en fait ! Parce qu’effectivement, je me suis rendu compte que je perdais énormément de temps dans plein de petits choses, alors qu’en fait ça ne servait à rien !
C’est tous que tu peux déléguer à qui, comment. Comment tu formes et comment tu manages, tes équipes pour que ça ce soit bien délégué, Comment tu passes l’information et comment du coup, tu arrives à tout optimiser pour pouvoir te consacrer aux choses réellement importantes, que personnes d’autre que toi ne peut faire.
C’est difficile d’être à l’écoute de tout le monde? Il t’arrive d ‘avoir peur de commettre des erreurs ou de faire de mauvais choix? Si oui Comment arrives – tu à ne pas te laisser paralysée par tes doutes?
Je pense que c’est un gros travail sur soi, je suis plus une artiste qu’une entrepreneuse, je ne suis pas forcément une Nana cadrée. Donc, je me suis effectivement fait violence et je continue à apprendre. Je le prends comme une expérience et c’est très intéressant de travailler sur soi, de se remettre en question, de se dire : « là y a un truc qui a merdé, pourquoi? ». Je suis à l’école tout le temps.
Tu as une « Nana » préférée?
Franchement!!! Quelle question!! J’ai lu ta question; je me suis dit non mais elle est sérieuse!!!
Mon problème est aussi ma qualité, c’est que j’aime tout le monde ! Je n’ai pas de jugement sur les gens en fait, je ne suis pas une personne qui juge et par du principe que l’humain est bon.
Evidemment que je n’ai pas de préférence de Nanas, elles sont toutes géniales parce qu’elles dégagent toutes quelques choses de différents, parce qu’elles sont toutes uniques , parce que toutes les femmes, au final, sont uniques.
Maintenant au cœur du collectif, celles qui seront mises en avant seront, celles à qui la communauté pourra s’identifier à travers des projets forts.
Quels sont vos principales actions qui caractérisent ce combat …..
J’aimerai juste rebondir parce qu’on est justement pas du tout dans le combat! C’est qu’on essaie de dire!
On est pas du tout dans le combat plutôt dans l’amour, c’est grâce à cet amour qu’on diffuse qu’on arrivera à faire bouger les lignes …..
Quelles sont les futurs actions et projets du collectifs alors?
La « Nana Academy » qui a été créée en janvier, qu’on est entrain de développer, qu’on aime aussi appeler « l’école du girl power »; qui te donne les clefs et les outils pour suivre tes envies, tes idées.
Ça sera autant sur : comment développer tes projets, que le développement personnel lui-même. On traite énormément de sujet de fond comme: la confiance en soi ou les relations toxiques par exemple … avec des workshops, des talks inspirants et des apéros networking. L’idée, c’est de passer du virtuel au réel avec notre communauté! « les Nanas d’Paname » ce n’est pas une bande de meufs élitistes , douées et leaders dans leurs domaines. Comme je disais plus tôt tout le monde est une « Nana d’Paname »!
Un autre gros projet qui me tient énormément à coeur, ce sont les vidéos des « Nanas d’ Paname ». Avec Cordélia Florence, membre du collectif, on est en train de monter justement ces vidéos qui seraient une manière de s’exprimer et de donner la parole à des personnes qui font bouger les lignes sur différentes thématiques. Pour la réalisation du projet, on travaille d’autres membres du collectif qui sont: scénaristes, comédiennes…. toujours dans le but de faire évoluer les consciences sur des sujets de sociétés et d’en détabouiser d’autres.
D’ailleurs, on recherche du mécénat pour ces deux projets !!! Les deux projets sont mis en place mais on ne sait pas s’ils pourront voir le jour si on ne trouve pas de mécènes. C’est le challenge actuel , trouver des marques, des entités qui seraient intéressés.
C’est presque comme du coaching en fait !
Non! On a pas vraiment vocation à coacher parce qu’on est pas du tout dans ce rôle- là , mais l’idée c’est de donner la possibilité à des femmes de vivre ce que nous on a vécu au seins du collectif des « Nanas d’Paname ». Ce que cela nous à apporter pour nous hisser, pour nous porter et nous faire évoluer.
L’objectif c’est d’ouvrir les portes du collectif de cette manière là, pour donner à celles qui le souhaitent des outils pour s’éveiller au niveau de la conscience .
C’est ouvert à tout le monde, que tu sois en cdi dans une entreprise , auto entrepreneuse , artiste ….
Maintenant il y a aussi les Hommes de Panam! Tu ouvres le cercle! Raconte-nous donc cette nouvelle étape.
On a fait effectivement une série « les mecs de Paname », je pense qu’il en aura pleins d’autres! Enfin, j’espère… Les «mecs de Paname », l’idée c’est qu’on ne veut pas avoir un côté extrémiste où on ne donnerait la parole qu’aux femmes. Je pense que le travail est à faire de manière globale pas seulement sur les femmes mais sur les hommes aussi, ils sont porteurs d’initiatives , ils ont des messages et des choses à dire aussi sur ces différents sujets de sociétés. Et je me suis toujours dit que cela serait une erreur de ne pas donner la paroles aux hommes en fait. Ils ne font pas partis du collectif à proprement dit, mais on a fait une série d’interview sur les « mecs de Paname» et j’ai prévu de faire un 2ème volet quand la crise Covid sera passée, il faut absolument donner la parole à tout le monde.
Si on veut collaborer avec vous ou faire parti du Crew, comment fait-on?
On a énormément de demande. Après, nous, c’est plus à la rencontre, des « Nanas » peuvent aussi proposer du monde … Je ne peux pas rentrer dans les détails pour les critères exactes… tout le monde a sa chance, mais on est obligé de cadrer les choses , parce que le but aussi au niveau du collectif c’est qu’on ne soit pas 350! sinon ça n’aurait pas de sens! et c’est aussi pour cela qu’on a créer la « Nana Academy » pour que tout le monde puisse se sentir accueilli. Je ne suis pas du tout quelqu’un qui se veut élitiste mais j’ai besoin d’un cercle fort de Nanas qui portent le projet autant que moi, il faut que je sois sûre de leurs engagement, du temps qu’elles sont prêtes à accorder, qu’elles soient vraiment des membres actives .
C’est quoi ton combo du moment musique/alcool?
En ce moment, j’écoute des musiques qui me donne un peu la niaque! Sia unstoppable et un bon verre de vin rouge Petite Arvine Suisse.
Site :lesnanasdpaname.com
( Photos Chloé Bonnard all right reserved )