Après la bétonisation des espaces professionnels, l’heure est-elle venue pour donner sa place à la nature dans les lieux de travail ? La société Greenmood en est convaincue, proposant d’ailleurs divers produits naturels, à base de mousse végétale, permettant d’insonoriser les espaces de travail. Rencontre avec Ajay Menda, cofondateur de Greenmood. Interview.

Feat-Y : Pourriez-vous nous dire qu’est-ce que Greenmood et depuis combien de temps existe-t-elle ?

Ajay Menda : Bonjour, Je vous remercie pour votre visite dans nos locaux. Greenmood existe depuis cinq ans et nous, en France, on est installé depuis un peu plus d’un an.

Feat-Y : Qu’est-ce que votre société propose ?

A.M : Notre société propose des solutions végétales. C’est 100% naturel ! Sans arrosage, sans entretien, design et acoustique. L’objectif est de végétaliser les espaces de travail et d’apporter le côté design et acoustique.

Feat-Y : Qu’est-ce qui garantit la qualité du travail produit par Greenmood ?

A.M : Globalement, on utilise différentes matières premières pour pouvoir réaliser la végétalisation. On a de la matière première qu’on appelle de la mousse, du feuillage qui est stabilisé. Quand on parle de stabiliser, on parle du fait de figer les mousses les plantes. Donc, c’est ce type de matières premières qu’on travaille pour végétaliser. On a un circuit d’approvisionnement qui est assez transparent. Par exemple, on s’approvisionne avec les mêmes circuits depuis la création de la boite. On est sûr de la qualité, on est sûr de la provenance. C’est avec ça et nos procédés qu’on essaie de maintenir le niveau de qualité.

Feat-Y : Ces fournisseurs viennent-ils de France ou d’ailleurs dans le monde ?

A.M : Ça dépend des types de la matière. On a pas mal de pays mais on reste exclusivement sur l’Europe en matière d’approvisionnement.

Feat-Y : En parcourant votre site, on voit que la gamme proposée est destinée aux entreprises. Un choix stratégique, j’imagine ?

A.M : Pour l’instant, oui. Sur la France, comme on est présent de manière récente, on se concentre sur le B to B pour le moment. Après, le B to C est un objectif, mais pour plus tard, quand on sera dimensionné pour pouvoir nous occuper du B to C, pour leur offrir une vraie qualité de service.

Feat-Y : Est-ce qu’une perspective d’accessibilité pour des particuliers est envisageable ?

A.M : C’est envisageable. Mais comme je le disais, il faut être dimensionné. Et si on veut proposer des produits aux particuliers, il faut qu’ils soient adaptés. 

Feat-Y : Greenmood a des bureaux dans une dizaine de pays, majoritairement en Europe. Est-ce à dire que le Vieux continent est important pour l’activité de l’entreprise ?

A.M : C’est tout à fait important ! Le « Vieux continent », comme on dit, même si je ne suis pas fan de cette expression, est très important pour nous. Déjà, c’est le cœur de notre marché ! On a commencé en Europe. Notre activité a commencé en Belgique. L’Europe représente un beau marché aussi en matière d’architecture, de design. On est aujourd’hui présent dans 11 pays.

Feat-Y : Quelle part représente l’Europe dans le chiffre d’affaires global de Greenmood ?

A.M : Une grosse partie. On a ouvert récemment aux États-Unis. Plus précisément, au mois de juillet de l’année dernière. Taiwan, on l’a ouvert il y a un peu plus longtemps. 

Feat-Y : Quels objectifs vous êtes-vous fixés sur l’année 2020, voire même l’ensemble de la décennie ?

A.M : Globalement, c’est de développer la marque. C’est de faire connaître le procédé. C’est de dire « vous avez d’autres alternatives ». Quand on parle de végétalisation, on a une végétalisation vivante, une végétalisation artificielle, mais aussi une végétalisation stabilisée. L’objectif, c’est de démocratiser ce type de végétalisation. On existe depuis des années, on a une vraie compétence dans ce domaine. On est en mesure de proposer différents types de produits pour pouvoir végétaliser les espaces en stabilisé. C’est ça l’objectif, à moyen terme, de la marque.

Feat-Y : Des produits qui ont une durée de vie importante, je présume.

A.M : Tout à fait ! Vous avez des produits dont les durées de vie sont entre cinq et quinze ans, en fonction de la matière que vous utilisez.

Feat-Y : Est-ce que l’évolution des mentalités et du cadre législatif par rapport à la question de l’environnement pourraient booster votre société, et par quels biais ?

A.M : Honnêtement, je ne sais pas trop. Je l’espère, en fait. On a parlé, à une certaine époque, de bétonisation des espaces, où le béton a pris beaucoup d’ampleur. Nous, on veut ramener la nature au cœur des espaces de travail. Ce qu’on remarque, c’est que le public y est sensible.

Feat-Y : Qu’est-ce qui vous a convaincu de rejoindre Greenmood ?

A.M : Je ne suis pas issu du végétal, à la base. Je suis un consultant, dans les achats. C’est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. Ça fait partie de l’esprit dans lequel je suis À un moment, je me suis dit « il faut absolument pouvoir promouvoir ce type d’innovation dans les espaces de bureau », dans lesquels j’ai travaillé durant plusieurs années, où il n’y avait pas forcément des végétaux et c’est un moyen pour moi de développer autre chose que le cadre classique dans lequel on évolue.

Feat-Y : Si vous étiez un film, lequel seriez-vous ?

A.M : Je serais un film indien, dont je pense que peu de gens connaissent, qui s’appelle Dilwale Dulhania Le Jayenge. C’est un film qui m’a beaucoup marqué dans mon adolescence. 

Feat-Y : Si vous étiez une chanson, laquelle seriez-vous ?

A.M : Je crois que ce serait celle de Goldman, Je te donne. J’adore cette chanson.

Feat-Y : Si vous étiez une œuvre littéraire, ce serait laquelle ? Pourquoi ?

A.M : peut-être l’Art de la guerre de Sun Tzu. C’est quelque chose dont on a beaucoup parlé avec mon professeur de stratégie, qui nous a sensibilisé au livre de Sun Tzu. J’utilise de temps en temps certaines de ses expressions, C’est très ancien comme livre, je crois ce qu’il disait reste encore juste à notre époque.

Feat-Y : Si vous étiez un sport, quel serait-il ?

A.M : Je ne sais pas si c’est vraiment un sport, mais je suis fan de roller, parce que c’est la liberté, tout simplement. Tu peux partir quand tu veux. Tu l’enfiles, c’est tout !

Feat-Y : Si vous étiez un personnage historique, ce serait qui ? Pourquoi ? 

A.M : Très compliqué ! J’essaie de ne pas trop m’identifier à un personnage, en général. (Il réfléchit) Je dirais, après réflexion, le Shâh Jâhan, celui qui a fait construire le Taj Mahal. Il serait né, apparemment, à la même date que moi et surtout pour le symbole de l’amour derrière l’œuvre du Taj Mahal

Feat-Y : Si vous étiez une organisation (entreprise, association, administration, etc.) ou un pays, que seriez-vous ?

A.M : Ça dépend le Costa Rica, par exemple. Un pays sans armée, sans peur du danger par exemple. L’Espagne, pour les plages. Le Secours populaire, pour le côté apolitique. Il n’y a pas vraiment d’organisation, ni d’associations, de pays qui soient vraiment parfaits. Il y a du bon, comme du mauvais.

Feat-Y : Si vous étiez un animal, lequel seriez-vous ? 

A.M : Peut-être un cheval. Je ne sais pas si c’est mon signe chinois, je pense que ça doit l’être. Je suis admiratif du cheval. C’est un animal qui est indépendant, fier, avec beaucoup de liberté et qui est caractériel.

Feat-Y : Si vous étiez une plante, vous seriez laquelle ?

A.M : une plante stabilisée, qui vivra beaucoup plus longtemps ! peut-être le jasmin. J’ai grandi avec. 

Propos recueillis par Jonathan Baudoin